Les avocats de Roman Polanski auraient précipité son arrestation, samedi en Suisse, en affirmant en juillet devant la Cour supérieure de Los Angeles (Californie, ouest) que l'accusation, en 30 ans, n'avait jamais cherché à faire arrêter le cinéaste, selon le Los Angeles Times.
En juillet dernier, les avocats américains du cinéaste, oscarisé en 2003 pour "Le Pianiste", avaient réclamé devant la justice l'abandon des poursuites, estimant que l'absence d'effort sérieux pour faire arrêter Roman Polanski était une preuve de la faiblesse de l'accusation.
Le cinéaste s'était enfui des Etats-Unis en 1978, après avoir été condamné pour "relations sexuelles illégales" avec une mineure de 13 ans en 1977. Il n'avait jamais remis les pieds aux Etats-Unis depuis.
"Depuis 30 ans que M. Polanski a quitté la juridiction, le bureau du procureur n'a pas essayé une seule fois de le faire extrader", déclaraient les avocats dans les documents présentés à la justice.
Les remarques des avocats auraient poussé le bureau du procureur à chercher une occasion rapide d'arrêter le cinéaste, occasion toute trouvée en Suisse, qui a un traité d'extradition avec les Etats-Unis, selon une source proche du dossier citée par le Los Angeles Times.
Lundi, le bureau du procureur de Los Angeles a réfuté tout passivité, affirmant au contraire que ses services avaient demandé à plusieurs reprises l'arrestation du réalisateur de "Chinatown", la première fois au Royaume-Uni en 1978 et les dernières fois à la Thaïlande et à Israël en 2005 et 2007.
Roman Polanski, 76 ans, a été arrêté samedi à sa descente d'avion à Zurich, où il devait recevoir un prix pour l'ensemble de son oeuvre au Festival du film de la ville.
Le procureur de Los Angeles a précisé qu'il demanderait son extradition, dans un délai de 40 jours. Les avocats du cinéaste ont fait savoir qu'ils allaient demander sa libération en Suisse.
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