Le géant de l'automobile américain General Motors (GM), le symbole de rêve et de puissance par excellence aux Etats-Unis, se placera bien ce lundi 1er juin sous la protection de la loi contre les faillites, a confirmé dimanche un membre du Congrès, qui a ajouté que GM sera détenu à 60% par les contribuables. Le constructeur devrait voir la fermeture de onze de ses usines.
Barack Obama annoncera également, lors d'une apparition en milieu de journée à la Maison Blanche, une aide supplémentaire de 30 milliards de dollars (21,2 milliards d'euros), ont précisé des membres anonymes de son administration, soit beaucoup plus que pour Chrysler, placé lui aussi en faillite fin avril. Immédiatement après le président américain, le PDG de GM Fritz Henderson a prévu de prendre la parole, lors d'une conférence de presse à New York.
Plan de restructuration
L'Etat canadien et la province d'Ontario verseront pour leur part 9,5 milliards de dollars américains et obtiendront 12% des actions.
Le fonds de retraite des salariés de General Motors prendra 17,5%.
Enfin 10% reviendront aux anciens créanciers détenteurs d'obligations non garanties ayant souscrit au plan de restructuration.
Les actionnaires actuels de l'ex-numéro un mondial de l'automobile perdront l'intégralité de leur mise.
Compagnie "light"
Les membres de l'administration espèrent que la cour se prononcera dans les 60 à 90 jours suivants. Si la restructuration du constructeur automobile était couronnée de succès, GM serait alors une compagnie "light", allégée d'une bonne partie de sa dette, de ses salariés, de ses sites de fabrication et de ses concessionnaires.
GM ne gardera que quatre de ses marques-phares, Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC. "C'est un nouveau début, c'est une renaissance, c'est un nouveau General Motors", a déclaré dimanche le sénateur Carl Levin, tout en reconnaissant "beaucoup de douleur pour tout le monde".
GM a déjà reçu 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros) du Trésor américain. L'argent à venir proviendra de ce qu'il reste du fonds mis en place par le plan de sauvetage du secteur financier de 700 milliards de dollars (495 milliards d'euros) du gouvernement américain.
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