Merkel y coalición

Le 9 novembre, jour anniversaire de la chute du Mur, j'aimerais pouvoir saluer les chefs d'Etat et de gouvernement européens, ainsi que tous les autres invités (à l'événement) avec un nouveau gouvernement", a déclaré à Berlin, lundi 28 septembre, la chancelière Angela Merkel, victorieuse des élections dimanche. Son parti, la CDU, s'est engagé à conclure d'ici un mois un accord de coalition avec les libéraux du FDP, y compris sur la délicate question des baisses d'impôt.

La CDU-CSU et le FDP peuvent compter ensemble sur 332 députés au Bundestag, soit une majorité absolue claire et nette. "Les négociations sur une coalition doivent s'ouvrir dès que possible", a souligné Ronald Pofalla, secrétaire général de la CDU (chrétiens-démocrates) d'Angela Merkel. De source proche de la CDU et du FDP, on indiquait que les négociations débuteraient officiellement la semaine prochaine. Elles s'annoncent néanmoins ardues, car la CDU-CSU, qui a enregistré dimanche avec 33,8 %, son plus mauvais résultat depuis 1949, sera confrontée à un FDP dopé par son score le plus élevé depuis la même date : 14,6 %.

PARTAGE DES PORFEFEUILLES DE MINISTRES

Le FDP et son bouillonnant chef de file Guido Westerwelle, qui viennent de passer onze ans dans l'opposition, ont à cœur d'imposer leurs points de vue sur un recul de l'Etat. Ils espèrent faire passer un assouplissement des conditions de licenciement, une baisse marquée des impôts ou encore la suppression d'un tout nouveau fonds de santé fédéral, créé au début de l'année.

Mais Angela Merkel a exclu lundi soir tout virage radical à droite du gouvernement. "Vous me connaissez. Cela fait quelque temps que je suis ce que je suis. Je fais un peu pour tout le monde mais je ne change pas avec les couleurs de la coalition", a-t-elle dit aux journalistes après avoir rencontré pendant une heure Guido Westerwelle. Depuis quatre ans qu'elle a gouverné en grande coalition avec le SPD, Angela Merkel a "gauchisé" la CDU. Mais Pofalla a souligné que la CDU était déterminée à tenir sa promesse de campagne de réduire les impôts de 15 milliards d'euros durant la prochaine législature.

Les deux partis devront aussi se mettre d'accord sur la répartition des portefeuilles ministériels. Le FDP, qui peut prétendre à trois ou quatre portefeuilles, obtient traditionnellement, quand il accède au pouvoir, ceux des affaires étrangères, de l'économie et de la justice. A ce sujet, la chancelière a indiqué lundi soir que le portefeuille des affaires étrangères irait probablement au FDP, mais elle ne s'est pas engagée sur les autres.